Ce travail se compose d’une partie bibliographie ainsi que d’une étude rétrospective. La partie bibliographie fait une synthèse des connaissances actuelles concernant la dysplasie rénale chez le chien, notamment en ce qui concerne sa pathogénie, son épidémiologie ainsi que la démarche diagnostique pouvant être envisageable. Une étude rétrospective portant sur 24 chiens ayant une suspicion de dysplasie rénale admis à l’Ecole Vétérinaire de Nantes (Oniris) entre 2006 et 2023 a permis d’analyser diverses données : épidémiologiques, cliniques et paracliniques. La majorité des chiens sont présentés avant l’âge de 2 ans en consultation, sans différence notable entre les sexes. Le tableau clinique principal comprend une PUPD, une perte d’appétit et des troubles digestifs tels que diarrhée et vomissements. Néanmoins, d’autres signes cliniques, bien que moins fréquents, sont également à considérer et ne doivent pas être négligés : une ostéodystrophie de la face, un défaut de croissance ou encore des crises convulsives. A ce jour, aucun examen complémentaire ne permet d’établir un diagnostic de certitude de la dysplasie rénale, à l’exception de la biopsie rénale. Les autres examens permettent de confirmer l’atteinte rénale sans être spécifique, et facilite ainsi la prise en charge médicale et le suivi du patient. Le diagnostic de la dysplasie rénale repose sur la présence d’au moins un de ces cinq critères histologiques suivant : la présence de glomérules fœtaux ou immatures, la persistance du mésenchyme fœtal, la persistance des canaux métanéphriques, la présence d’un épithélium tubulaire atypique et enfin une métaplasie dysontogénique.